L’Italie révélateur du rebondissement de la crise européenne

La situation en Italie et ses développements préfigurent-ils ce qui attend l’Europe toute entière ? Le gouvernement y est confronté à un redoutable arbitrage qui ne va pas lui être réservé : comment contenir la pandémie sans paralyser l’activité économique ? La Chine a fermé ses usines – avec des résultats qui restent à confirmer, une fois fait la part de la propagande – ce n’est pas le cas en Italie. Les mesures gouvernementales, à première vue draconiennes, peuvent-elles faire illusion, risquant de seulement ralentir la propagation du coronavirus mais par contre de précipiter le pays plus profondément dans la … Lire la suite

À force de crier au loup, il finit par surgir

Pour la finance, n’est-ce qu’un mauvais moment à passer ? La fuite vers le refuge du marché obligataire pour se protéger de l’orage s’accompagne de l’espoir qu’il finira bien par s’arrêter. Mais quand et à quel prix ? Les spéculations fleurissent sur la date du pic de la pandémie, notamment en Chine d’où elle est partie, avec la conviction qu’un calendrier identique prévaudra par la suite dans les autres pays touchés. Afin de combattre l’angoisse, il y a toujours comme issue de rationaliser abusivement, faute de données établies.

À ce train-là, récession et déflation pendent au bout du nez

Rien de bien nouveau ! avec une croissance économique atone et une inflation sous-jacente de 1%, la zone euro ne se porte pas très bien, pour s’en tenir aux canons de beauté habituels. Les analystes et commentateurs attendent en pure perte une relance et, afin de plancher sur une hypothétique réforme d’un « pacte de stabilité et de croissance » de plus en plus mal nommé, la Commission annonce une large consultation. L’occasion de mettre tout le monde dans le bain afin de lui tenir compagnie.

Le serpent se mord le bout de la queue

Soucieuse de ne pas se froisser les ailes, Christine Lagarde se réfugie derrière une formule pour initiés en réclamant une « policy mix ». Par-là, les économistes entendent la combinaison coordonnée de la politique monétaire et budgétaire, supposant l’adoption d’un plan de relance. La même sempiternelle question est à nouveau posée, le déblocage du resserrement budgétaire qui le permettra est-il dans les tuyaux  ?

La poutre dans l’œil du système financier

Si une récession devait intervenir, 40% de la dette des entreprises situées dans les huit premières puissances économiques mondiales deviendrait insolvable a prévenu le FMI. En pure perte. Durant la décennie écoulée, les émissions obligataires des entreprises se sont chaque année accrues de 1.000 milliards de dollars, selon l’organisation professionnelle SIFMA (Securities Industry and Financial Markets Association). Les plus grandes entreprises américaines, inscrites à l’indice S&P 500, y ont contribué pour 70%.